Le petit éolien continue son ascension en France

Le petit éolien désigne les éoliennes montées sur des mâts de 10 à 35 mètres. On différencie les éoliennes à axe horizontal (les plus connues), et celles à axe vertical. Selon sa capacité, elle peut produire suffisamment d'électricité pour la consommation moyenne d'un ménage.

Petite éolienne à courant continu

Ce type d'installation a une puissance de 1 à 25 KW, contre 2 MW pour les éoliennes que l'on rencontre parfois dans nos campagnes. Elles sont parfaitement adaptées à une utilisation urbaine, avec une taille qui dépasse rarement les 12m (seuil à partir duquel un permis de construire est nécessaire). Fonctionnant dans un système d'énergie distribuée elles permettent d'alléger les problèmes d'acheminement de l'énergie, et également de pallier les pannes de courant.

Les nouveaux modèles à axe vertical ou hélicoïdales s'adaptent très facilement sur un toit. Ces modèles ont certes un rendement inférieur mais ont la capacité de produire de l'électricité même par vent faible. Certains modèles (comme celui créé par "Apple Wind") existent sans mâts, à installer à proximité du lieu de consommation électrique. La partie tournante (le rotor) repose sur des leviers permettant de capter les vents de toutes directions. Les pales mesurent un peu plus de 2 mètres et s'arrêtent en cas de vent trop violent.

En 2008, les américains ont installé plus de 10 000 mini-éoliennes. La France n'en dénombre pour le moment que 650. Les français sont plus friands du photovoltaïque, racheté jusqu'à 0.60€ le KWh par EDF, contre 0.08€ pour l'éolien. D'autres points sont également critiqués par les français, tels que l'inesthétisme, le niveau sonore et l'impact sur le paysage, ou encore le risque mortel pour les chauve-souris ou les oiseaux migrateurs. Le budget à prévoir pour l'installation d'une éolienne n'est également pas négligeable, malgré le crédit d'impôts de 50% proposé aux particuliers: l'investissement coûte entre 15 et 25 000€ et s'amortit en une dizaine d'années. Une étude préalable est nécessaire afin de vérifier si le site est bien exposé au vent. De plus, l'installation d'un tel dispositif nécessite une notice d'impact (bruit, paysage...), et le respect du code de l'environnement et du patrimoine.

Le marché français s'oriente pour le moment principalement vers les entreprises, qui peuvent utiliser facilement la surface disponible de leurs toits. Quant au marché des particuliers, il devrait connaître le même succès dans les années à venir que celui connu aux Etats Unis. Des modèles plus "design" commencent en effet à voir le jour.

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